samedi 10 février 2007

Ca va chier dans le ventilo.


Depuis quelques temps, toutes les conversations tournent autour des présidentielles. C'est l'angoisse pour tout le monde de par chez moi. On sent un second tour Sarko-Lepen. Ca nous fait peur. Mais personne ne veut élire Royal. Personne. Chez moi, c'est plutôt Besancenot, Buffet, Bové. J'en vois déjà qui ricanent, qui se retiennent de me dire de redescendre sur terre, qu'il ne faut pas non plus faire n'importe quoi, etc. Mouais. Le truc, c'est que je crois plus en un mec qui se lève tous les matins pour aller bosser, un mec qui prend sur ses congés payés pour faire sa campagne, un mec qui bousillent des MacDo et des champs de maïs, et qui en prend la responsabilité en allant en prison comme n'importe quel citoyen lambda, je crois plus en ces gens-là qu'en tous ces politicards assoifés de pouvoir, affamés de l'ego, qui ne font jamais les courses, qui ont des chauffeurs et des cuisiniers, qui ne voient le chômage, la banlieue, la pauvreté qu'à travers une suite de chiffres et de rapports effectués par d'autres qu'eux, bref, tous ces gens qui se présentent pour être élus à la tête des français alors qu'ils ne partagent pas la vie de ces mêmes français. Besancenot est bien PLUS capable de comprendre ma vie et mes attentes que tous ces glands du PS et de l'UMP.
Les médias me dégoûtent, la télé en premier, TF1/Service publique même combat. Chabot et Duhamel sont des suceuses comme on dit de par chez moi, des malhonnetes, des bourses molles avides de s'attirer les faveurs du pouvoir, surtout quand le pouvoir est entre les mains d'un nain aux dents longues, un menteur effronté, un petit chef du service contentieux tout juste capable d'intimider les journalistes, raaaa, ça me fout la rage. Et Ségolène Royal, c'est pas mieux. Jamais je ne voterai pour elle. Jamais. Même pour éviter Sarkozy ou Lepen. Plutôt crever que lui donner ma voix.
Comme c'est barré, faut se préparer à la guerre civile. Les banlieues ne se tairont pas. Comme on ne les écoute pas, elles vont faire cramer tout ce qui représente de près ou de loin l'Etat. J'ai moi-même envie de péter des trucs, moi qui suis plus débonnaire qu'un bisounours, j'ai envie de casser des trucs, car la colère et l'indignation m'habitent. La force vive du pays vit en banlieue, parce qu'en banlieue, on ne dort pas. On banlieue on n'étouffe pas encore sous la satisfaction et le confort. La banlieue vit, elle a du sang qui coule dans ses veines, du sang brûlant, de la lave qui bouillonne dans nos têtes et dans nos muscles. La colère, c'est le seul truc qui vit encore dans ce pays moribond. Et la colère est concentrée en banlieue. Les banlieusards font peur. Et ils le savent.

mercredi 7 février 2007

La Retour de la Colère.

Sur le blog d'une mienne amie, j'a trouvé un lien vers une vidéo dans laquelle on voit Sarkozy s'exprimer sur le droit au mariage et à l'adoption pour les homosexuels. Passons sur son opinion, je m'en tamponne complétement. De toute façon, je ne voterai pas pour lui. J'aime pas les menteurs.
Bref, cette vidéo a suscité bon nombres de commentaires sur la question, et voilà, il y a un truc qui me bouffe de l'intérieur. Ce n'est pas la première fois que je rencontre cet argument, mais cette fois c'en est trop, ça suffit, il faut partir maintenant. Il y a toujours une tête de chien pour dire : "Un enfant a besoin d'un papa et d'une maman pour être équilibré". Ce à quoi je réponds, face de groin, que j'ai grandi avec ma seule mère et que ça ne fait pas de moi un handicapé. Alors je t'emmerde. Crois-tu vraiment, fils de porc, que sorti d'un papa et d'une maman nous soyons tous des ratés ? Je vais te dire, si tu as grandi avec tes deux parents, alors tu as eu de la chance, beaucoup de chance. Mais crois-tu que je sois une moitié de mec, un amoindri, un amputé, un boiteux sous pretexte que je n'ai pas eu un papa et une maman ? Dans quel monde vis-tu tête de gland pour croire qu'en dehors d'un certain schéma on est handicapé ? Alors je t'emmerde, j'ai grandi sans mon père, avec juste l'amour de ma mère, et je suis plus fort que toi, et je suis moins con que toi, et je te pisse à la raie, toi et ta morale de couille molle livide, toi et ta mentalité petit-bourgeoise d'obèse du confort, toi qui te chies dessus quand on te dit que des mondes entiers existent en dehors du tien.
Et toi, sale homophobe de merde, tu crains qu'un gamin élevé avec deux papas ou deux mamans suive l'exemple et devienne homo à son tour. Alors tu oublies que la majorité des homos ont grandi dans une famille hétérosexuelle, comme quoi il n'y a pas d'exemple à suivre, mais ça, ça te fait mal au cul d'admettre qu'on n'est pas toujours responsable, qu'il n'y a pas forcément d'explication ni de coupable, et qu'il n'y donc pas de morale à respecter. Crois-tu vraiment qu'il y a un Mal et un Bien ? Qui es-tu pour juger et condamner la vie des autres, les alcoolos, les taulards, les chômeurs, les dépressifs, les loosers de tout poils, ceux qui ont bien assez à faire avec leur propre merdier pour s'occuper du merdier des autres, alors continue comme ça fiston, vote à droite, va claquer ton fric dans les pays du tiers-monde, va manger chez El Rancho pour vivre des aventures exotiques, et surtout, occupe-toi bien de tes gosses, et n'oublie pas de leur apprendre l'intolérance et la peur.